PIERRE BENOIT, L’ECRIVAIN ET L’ACADEMICIEN
Pierre Benoit (1886-1962) était fils d’un officier de carrière. Né à Albi le 16 juillet 1886, il fit ses études en Afrique du Nord. Rentré en France après son service militaire, il obtint une double licence en lettres et en droit. Il entama alors une brève carrière dans la fonction publique.
En 1914, quelques semaines seulement avant le début de la guerre, il publia Diadumène, un recueil de poèmes dédié à Maurice Barès. Aucun écho ou presque. Il ne connut le succès qu’en 1918, avec son premier roman, Koenigsmark, succès immense confirmé l’année suivante à la parution de l’Atlantide. Dès lors, Pierre Benoit écrira une quarantaine de romans, un par an. Il fut élu à l’Académie Française en 1931. Plus tard il épousera Marcelle, fille d’Eugène Milliès Lacroix, ancien maire de Dax.
Ses succès : l’Atlantide, Koenisgsmark, Mademoiselle de la Ferté, l’Oiseau des Ruines, Montsalvat, La Chatelaine du Liban, Le Soleil de minuit…
LE DOMAINE LA PELOUSE
A la fin du 19ème siècle, les Fraisses, négociants à Dax, possédaient à Saint-Paul-lès-Dax un pavillon sans étage, situé au bout d’une allée de platanes, baptisé précisément « les Platanes ».
C’est dans cette retraite modeste mais harmonieuse que le fils aîné de Claire-Eugénie Benoit, née Fraisse, vint passer ses vacances lorsqu’il était enfant et adolescent. Il y partageait son temps entre la lecture et la chasse, la famille et l’amitié lyrique avec un jeune poète de Mées, Emile Despax, future victime de la Grande Guerre.
Devenu adulte, puis riche et célèbre, Pierre Benoît ne cessa de revenir aux Platanes, qui constituaient pour lui un refuge, un havre de paix.
Il s’avisa même d’y faire vivre une de ses petites créatures imaginaires, la belle créole Galswinthe, héroïne de Mademoiselle de la Ferté. Dans ce roman, publié en 1923, l’écrivain décrit la propriété sous le nom de la Pelouse – nom qui lui resta, tant il est vrai que, parfois, la fiction déborde sur la réalité.
Sœur cadette de Pierre, Renée Benoit termina ses jours à la Pelouse. De tout temps, elle s’était attachée pieusement à conserver ce que son frère avait laissé traîner au cours de ses multiples séjours dans la maison rose : manuscrits, correspondances, livres dédicacés par les plus prestigieuses signatures, photographies, notes diverses, documentation.
Ces archives, qui sont aussi un précieux témoignage sur l’époque, ont permis de transformer la Pelouse en un musée qui perpétue la mémoire du plus raffiné de nos romanciers populaires.